Avez-vous vous aussi des écureuils dans votre jardin ou qui traversent votre route? C’est tentant de leur offrir de la nourriture pour les observer de plus près, mais est-ce une bonne idée? J’ai consulté différentes sources d’information sur la question et voici les conclusions.
Vis-à-vis de l’écureuil roux, l’un des principaux problèmes du nourrissage est son rapprochement des habitations le mettant en danger vis-à-vis de nos animaux familiers (chats et chiens), vis-à-vis des risques de collision sur les routes. Cet apport de nourriture (noix, noisettes, voire graines de tournesol) peut toutefois être bénéfique à l’espèce, dont la reproduction dépend de la condition physique des femelles en fin d’hiver. Si l’espèce est rare, le nourrissage pourra la favoriser ponctuellement.
Mais attention à ne pas tenter de trop les « assister » car les espèces animales ont mis en place des systèmes leur permettant de survivre, notamment dans des conditions climatiques qui nous paraissent très rigoureuses et notre intervention pourrait rompre cet équilibre… Les animaux continuent à s’adapter aux conditions qu’ils rencontrent et, au cours du temps, la sélection des individus les plus résistants sera favorable au maintien des espèces sur le long terme.
Que mange un écureuil? L’écureuil cherche sa nourriture à la cime des arbres: noix, noisettes, graines d’arbres, bourgeons, écorces, insectes, œufs et jeunes oiseaux encore au nid, mais il peut aussi descendre s’installer sur une souche d’arbre pour y ouvrir plus aisément les graines récoltées. N’ayant pas de garde-manger dans son nid, l’écureuil aménage des caches sans logique apparente, soit au sol, souvent près du pied des arbres, soit dans les arbres, par exemple à la fourche de branches. Il consomme aussi d’importantes quantités de champignons souterrains. Le domaine vital de l’écureuil roux est de 5 à 30 hectares.
Les solutions pour sa protection sont notamment :
- la protection des milieux boisés riches en biodiversité
- la lutte contre la fragmentation des forêts et la restauration de continuums écologiques, et donc de corridors biologiques boisés ou adaptés aux besoins des écureuils (ponts de cordes & planchettes tendus au-dessus des routes)
Donc en préservant une richesse biologique dans nos jardins et alentours, nous faisons plus de bien qu’en tentant de les nourrir artificiellement. Et l’on peut encore les voir, certes d’un peu plus loin, mais ils sont si vifs et si habiles que de toute façon, ils nous échappent forcément !